« Un produit est qualifié de recyclable lorsqu’il peut, en fin de vie, être réintroduit dans le cycle de production en lieu et place d’une partie ou de la totalité de la matière première neuve en principe utile à la confection d’un produit ». Le recyclage permet donc de donner une seconde vie aux emballages tout en préservant nos ressources non renouvelables. Grâce au recyclage, 1.6 millions de tonnes de CO2 sont évitées chaque année en France.
Avec plus de 89% des Français déclarant trier leurs emballages, le recyclage est devenu un véritable geste du quotidien pour les consommateurs. En tant qu’industriel, il est donc essentiel de faciliter leur recyclabilité.
Quelles sont les règles à appliquer pour optimiser le recyclage de ses emballages et ses étiquettes ?
La recyclabilité des étiquettes
En centre de tri, les étiquettes ne posent globalement pas de problèmes.
Lors de l’arrivée d’un contenant avec une étiquette en centre de recyclage, l’enjeu est de séparer l’étiquette de son support lors du processus de bain par flottaison (eau chaude ou eau chaude + soude). Le but est de recycler uniquement le contenant afin d’obtenir une matière recyclée de meilleure qualité.
Avec une colle « wash off » ou encore dite « lavable », les étiquettes synthétiques (de densité supérieur à 1 ; par exemple : le PET) ou les étiquettes papier peuvent être séparées mises de côté lors de cette étape. Cependant, il faut rester vigilant avec les étiquettes papier qui risquent de se défibrer.
Les étiquettes écartées lors de l’étape de flottaison sont ensuite valorisées énergiquement. Celles qui ne peuvent pas être séparées resteront sur le contenant mais sans empêcher sa recyclabilité et impacteront le « grade », le prix de vente ou de valorisation de la matière recyclée.
La mono-matière : est-ce une bonne idée ?
Lors du processus de recyclage, il est préférable de séparer le contenant de son étiquette afin de les recycler séparément et obtenir une matière recyclée de qualité optimale. Or, le processus de séparation par flottaison peut devenir moins efficace lorsque le contenant et l’étiquette sont issus de la même matière. Elles ont alors une densité similaire et le processus de « séparation par lavage/flottaison» ne peut distinguer l’étiquette du contenant.
Concernant les contenants en PE ou PP, pour que l’étiquette se détache plus facilement los de l’étape de flottaison, l’adhésif utilisé doit être une colle hydrosoluble et sans résidus. A contrario, il vaut mieux privilégier les encres non lavables et à faible migration qui resteront ainsi fixées sur l’étiquette sans risque de dégorger dans les eaux de lavage.
Dans le cas d’une configuration « étiquette PE + colle non lavable + support PE » ou « étiquette PP + colle non lavable + support PP » la recyclabilité est toujours possible. Cependant, l’étiquette ne pouvant pas être retirée, elle sera recyclée avec son support, la colle et l’étiquette auront un impact négatif sur la matière recyclée (son prix de vente ou de valorisation) en fonction de la surface imprimée.
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Source : CITÉO – mars 2020